MUSEE DU CINEMA...

Une exposition présentant des échantillons de Technologie allant du pré-cinéma en passant par la Lanterne Magique, les premiers appareils de projection, les caméras de 1920, à aujourd'hui dans différents formats : 8mm, 9,5mm, douple Super 8mm, 16mm, Super 16mm, et enfin 35mm.

L'Homme, le Cerveau, l'Oeil et la Lumière

Cette exposition à vocation pédagogique met en lumière l'homme et ses perceptions du monde qui l'entoure.

La LUMIERE, l'OEIL, le CERVEAU, la MEMOIRE sont les instruments centraux du thème de l'exposition.

Ainsi trouverons-nous au début de la visite une découpe savamment expliquée du cerveau et de l'oeil.

Le Pré-Cinéma

L'aventure de l'image animée commence avec la lanterne magique, le Phénakitiscope, le Zootrape, le Prakinoscope, et tous ces appareils magiques qui ont amené le cinéma d'aujourd'hui.


Lanterne magique "La toute puissante" utilisée pour des projections grand public (machine fonctionnant au gaz)

Le cinéma d'hier et d'aujourd'hui

Dans cette partie de l'exposition sont présentés des objets de projection et de prises de vue avec une mise en évidence de l'évolution de la technologie de la "LANTERNE MAGIQUE AU NUMERIQUE" avec une magnifique collection de projecteurs de toutes sortes et de tous âges

  Cliquez sur les images pour agrandir

 

...et de la MAGIE

Orphée promit de ne jamais se retourner sur sa femme Eurydice avant qu'elle ne fût totalement revenue à la clarté du jour, avant qu'elle ne fût totalement libérée du joug des dieux infernaux. Mais l'impatient dérogea à son engagement : pris d'un doute mortel, il l'embrassa du regard et Eurydice disparut pour toujours. Pour avoir violé l'interdit et osé regarder l'invisible, Orphée perdit tout. On ne retint de lui que son formidable pouvoir de séduire à tous les niveaux du cosmos et du psychisme, sa capacité à endormir le mal sans être capable de le détruire. Lutteur idéaliste, Orphée succomba à ses propres contradictions : aspiration vers le sublime et vers la banalité. Néanmoins, aussi paradoxal fut-il, il ouvrit une brèche et effleura l'essentiel (ou ce qui devait se révéler comme tel) pour les hommes des arts et du spectacle, à commencer par les inventeurs du cinéma : Joseph Plateau, Georges Méliès, les frères Lumière. Persévérance, irrépressible désir de braver les forces de l'invisible, de sonder l'impénétrable lumière. Ainsi naquit l'illusion de la vie. C'était en 1829, Joseph Plateau formula sa théorie : la persis-

tance des images rétiniennes. A raison d'une succession de 10 images par seconde, le cerveau humain eut enfin l'impression du mouvement continu. Pour davantage de commodité, les frères Lumière fixèrent à 16 le nombre d'images, l'illusion fut absolue. Convaincus que leur invention n'aurait aucun avenir commercial, les Lumière refusèrent de la vendre à Georges Méliès, prestidigitateur et directeur du petit Théâtre Robert Houdin. Obstiné, le mage blanc persista : il acheta un bioscope qu'il améliora et, comble du

délice, il réalisa que son appareil lui permettait d'enregistrer ce qui n'existait pas. Méliès construisit aussitôt le premier studio du monde et mit au point des procédés de surimpression, de ralenti, de fondu. Il prit évidemment le contre-pied des inventeurs du cinématographe et tourna le dos au réalisme de l'époque en substituant la fantaisie à l'observation. Il évolua dans le rêve. Montrant à ses contemporains ce qu'ils n'avaient pas l'habitude de voir, il fit croire à l'existence de l'irréel : les scènes d'actualité, la guerre hispano-américaine, le couronnement du roi Edouard VII d'Angleterre, furent entièrement reconstituées en studio. Il devint le maître de l'actualité postiche et enchanta la matière vulgaire. Au cours de cette féconde et intelligente époque on exploita l'ombre et la lumière : naquirent dans le même temps la photographie, la reproductibilité des oeuvres d'art, l'électricité. Ombre et lumière, dualité fabuleuse. Bien que considérée comme l'une des valeurs suprêmes de l'Occident, la lumière qui permet de voir plus, de voir plus loin, plus fort, de conjurer l'invisible, demeure inséparable de l'ombre son envers. Le sombre, la nuit, le noir, l'informe, l'invisible constituent les prolongements du jour, du blanc, de la forme.

L'ombre est féconde, sans elle, la photographie n'existe pas. Image de lumière et de ténèbres, toute photo aussi claire soit elle porte une ombre, la macule de sa genèse. A ce titre, la photographie, le cinéma, l'exercice de la magie sont des métaphores poétiques de la vie et par voie de conséquence, des outils, au service d'une certaine vérité. Ainsi aimer l'ombre entretiendrait la clairvoyance ; à l'inverse, lui céder, s'y laisser glisser tout en connaissant le moyen de s'en extirper reviendrait à céder librement aux délives de l'illusion et de la poésie. Décelons ici même un formidable lieu de réflexion pour penser l'image et la vision.

Afin de bien saisir, la frontière ténue qui fait coexister réalité et illusion, imaginons qu'un photographe supprime dans son cliché toute ombre portée, toute nuance et n'oppose qu'un blanc éclatant à un noir intense. Pour celui qui voit cette opposition rompt toute adhésion à l'apparence réaliste. Alors nous pouvons nous demander si ce réalisme n'est pas finalement fictif... nos sens s'alertent quand surgissent de ces clichés des figu-

res qui s'apparentent aux visions de l'imagination, aux apparitions oniriques. Ainsi, lorsque la photographie exclue l'ombre par effet de contraste, la forme, le statut du sujet sont remis en question. Nous vacillons. A quel monde appartient-on ?

Apparition, manque, disparition, ombre, image et corps se confondent jusqu'à transformer parfois l'espace en une forme de non lieu. Rien ne va de soi, surtout pas cette réalité toujours fluctuante, fuyante. Cependant, loin de devoir s'alarmer, le spectateur depuis les années 60, dans sa nouvelle confrontation à l'oeuvre d'art, celle qui ressortit aux nouvelles technologies technologiques, à l'interactivité, joue lui-même le rôle de sélecteur,

voire de créateur des formes et images dont l'oeuvre est porteuse : l'interactivité autorise l'observateur à pénétrer un espace d'images grandeur nature, à l'intérieur duquel se trouve reproduit par infographie un environnement articiel. Puis, par le truchement d'un capteur, avec un système permettant d'interaction, l'observateur est muni de lunettes de vision 3D et selon qu'il enfile des gants de données permettant le feed back des informations fournies par les mouvements de ses mains, il obtient divers degrés de mise en scène.

Ainsi, tandis que la réalité se conjugue désormais au pluriel, que le principe d'incertitude gagne nos consciences, la science, l'art ; tandis que le désordre ne se départit plus de l'ordre, l'homme qui voit choisit de plus en plus et se laisse de moins en moins imposer la vision autoritaire et insistante de l'oeuvre d'art traditionnelle.

Aujourd'hui, après une tournée dans plus de trente communes de Haute et Basse Normandie ou il a présenté une exposition spectacle (plus de 30 000 visiteurs) qui fut chaque fois un grand succès, il s'adresse à vous, avec le Club des Magiciens, pour vous offrir ce concept à succès afin que vous aussi puissiez en bénéficier.

- Retour -